
Le viaduc des Fauvettes se situe dans un vallon boisé (accès), creusé par le ru d’Angoulême, où dominent le châtaigner et le chêne pédonculé ; il est ancré sur des pentes abruptes parsemées de nombreux blocs de meulière et constituées essentiellement de sables de Fontainebleau.
Cet ouvrage d’art est composé de onze piliers de hauteurs inégales (de 8 à 36 mètres) et de contreforts de chaque côté. Ces derniers, de faible hauteur, sont grimpables sans corde. Il en est de même pour les traversées que l’on peut réaliser à la base des piliers. Celles-ci peuvent être parcourues avantageusement pour l’échauffement ou pour se familiariser avec le type d’escalade sur meulière, un peu déconcertant pour les premières séances.
Le plus intéressant demeure l’escalade verticale sur les piliers. Elle est rendue possible par les cavités de la meulière caverneuse ou les espaces laissés au niveau des joints de scellement ; mais le plus souvent, c’est grâce à l’imagination et à la ténacité des ouvreurs qui ont façonné les aspérités sous-jacentes pour en faire des préhensions subtiles.
Un topoguide a été réalisé pour le COSIROC, son prix est de 15 euros. Il est disponible :
- Auprès des clubs d'escalade de la région parisienne
- Au Vieux Campeur
- A la librairie de Gif-sur-Yvette (Liragif)
- Dans la salle d’escalade Roc et Résine à Thiais
- A la boutique 9c+ de Suresnes
Les recettes de sa vente reviennent entièrement au COSIROC qui s’est largement investi pour que ce site d’escalade continue d’être un espace public; il met à disposition de l’équipe des ouvreurs tout le matériel (perforateurs, groupe électrogène, forets…) et fournitures (résine, broches, chaines…) nécessaires à l’entretien des voies.
Merci à vous pour votre contribution.
Pour faire part de vos remarques, suggestions, avis et commentaires, vous pouvez laisser un message sur ce site où contacter les ouvreurs à l’adresse suivante :
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Loîc Le Denmat à l'ouverture de "Libellule" : 7b+. Une belle voie de dalle avec un sérieux bombé à franchir, en plein milieu ! A gauche, Les noces du diable (triangle blanc) un 7a engagé, et à droite, Hésitation blues (flèche rouge) un 6a qui ne l'est pas moins ! Et encore plus à droite, le départ du Diablotin (n° 59 Orange, 3b) qui se termine sur l'arrête en fil de rasoir que l'on peut parcourir debout en équilibre (chute interdite, Gaston !).
Cette grande et belle dalle se situe à la frontière du secteur du Hameau (en dessous d'Etat dame) et celui de Nainville (au dessus du Bonzaï), le Noir du Hameau) est en cours de retraçage.
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Proposition d'entretien des circuits jaune orange bleu n° 11, 12 et 13 sur le plan ci dessous :
Videlles est un joli petit massif, de fait un peu à l'abandon depuis plusieurs années. Quelques circuits ont été imaginés vers le haut du pignon, à proximité de la carrière ; ces parcours sont souvent difficiles.
Un peu plus bas, dans le vallon, les trois circuits concernés par ce projet sont plus abordables : un Jaune Peu difficile de 36 numéros, un Orange Assez Difficile de 36 numéros et un Bleu déjà Difficile de 38 numéros.
Pour rejoindre ces circuits, on peut suivre le GR 11 qui passe au long de l'Abattoir (lieu dit de Videlles). Il ne faut pas remonter la sente du GR qui tourne au Nord dans le vallon mais la suivante (150 mètres plus loin).
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Bonjour je vous ai envoyé un mail récemment concernant l'aménagement de plusieurs nouveaux circuits à Apremont.
En effet j'ai déblayer les passages, brosser les blocs et ouverts plusieurs voies.
Les 3 nouveaux circuits se situent à proximité d'Apremont Bizons.
1 circuit Orange AD+ de 52 numéros
1 circuit Bleu D+ de 54 numéros
1 circuit Noir ED- de 44 numéros
1 Hors circuit de 20 numéros
Je vous ai envoyé les plans récemment .
Je vous enverrai une nouvelle version d'ici peu avec les nouvelles voies ouvertes et cotées.
Pourriez vous me tenir au courant de l'avancement et des discussions auprès de l'onf de l'acceptation de ces circuits.
Merci
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Pour ceux qui s’intéressent à la géologie, comme toutes les carrières relativement récentes, La Troche offre l’occasion de découvrir une coupe plus ou moins profonde du sous-sol local. Les flancs de la dépression étant encore peu végétalisés, on peut y observer, sans aucune difficulté, les plus hautes des couches sédimentaires qui soutiennent le Plateau de Saclay.
La coupe jointe schématise les divers étages depuis l’altitude de l’Yvette (55 m). De bas en haut on trouve :
- Des couches de marnes imperméables dans lesquelles se creuse la rigole de l’Yvette.
- Au dessus, une soixantaine de mètres de sables de Fontainebleau déposée entre 35 et 23 Ma (million d’années) avant notre ère (le stampien, ère tertiaire) . C’est la plus grande épaisseur de cette formation dans le Gâtinais et le Hurepoix. Les sables n’étant pas imperméables, les eaux d’infiltration percolent facilement à travers et s’accumulent sur les marnes, donnant de nombreuses petites sources locales au bas des coteaux. Elles rejoignaient l’Yvette.
- une strate de grès, d’environ 5,5 m d’épaisseur à La Troche . On la retrouve à la même altitude, des deux cotés de la vallée au niveau d’Orsay / Palaiseau au nord et Courtaboeuf au sud (ancienne carrière du Bois Persan). Sa surface présente un relief de « vagues de grès » peu courant.
- Une couche d’argile à Meulière (du Hurepoix) de 8 m d’épaisseur environ dont sa partie supérieure (30 à 50 cm) est mélangée avec des « sables de Lozère » (du nom d’un quartier de Palaiseau). Ce sont de petits gravillons de quartz, cristallins et aux arêtes arrondies, provenant du massif central, qui ont été déposés il y a 2 à 3 Ma, au tout au début du quaternaire.
- Pour finir, une couche de limon, peu épaisse au dessus de la carrière.
Dans la dépression de la carrière, le toit des sables (alt 145 m environ), le banc de grès, l’argile et la meulière sont immédiatement identifiables. Il faut être plus attentif pour découvrir les sables de Lozère mélangés à l’argile quelques dizaines de dm sous le sommet.
La position des blocs de meulières (type caverneuse) bien visibles, montre que ces roches se sont formées dans l’argile en place (échange entre le calcaire présent initialement dans cette couche et la silice et/ou dégradation directe in situ de l’argile, ceci dans un milieu très humide pour permettre la mobilité de la silice). Formée au quaternaire, c’est la roche la plus récente du Bassin parisien. Juste derrière le départ du circuit Jaune, le contact entre grès, sable et argile (avec quelques morceaux de meulière) est parfaitement observable à la suite de la chute d’un arbre.
Le grès provient de la cimentation de la partie haute de la couche sableuse par de la silice dissoute (provenant de ce même sable) puis redéposée à la suite du battement de la nappe phréatique locale. Ici la cimentation à été notable ce qui donne une roche plus compacte, le grès Vif des carriers, que celle observable à Bleau. Les grains étant beaucoup plus enrobés par le ciment, la surface est assez lisse , l’adhérence est moins bonne, mais les pavés retirés de la carrière étaient plus résistants, et de meilleure qualité et plus étanches que ceux extraits dans la Forêt de Fontainebleau.
L’ensemble du banc présente une cimentation affirmée, très homogène, sauf en un point, sous les n° 3 et 4 jaune (départ de Scolopendre et Scoliose) où l’on trouve un grès « pouf » bien connu et peu apprécié par les bleausards.
Les habitués des carrières bellifontaines, ou essonniennes du sud du département, remarqueront qu’il n’y a aucune trace de « boites à coin » qui servaient, il y a plus de 150 ans, à fendre le banc avant de le débiter.
Peut-être ont-ils été utilisés au début de l’exploitation du banc (1852) ; ils ont été remplacés au XXe siècle, avant l’arrêt de l’exploitation en 1937, par des perforatrices mécaniques (pour forer les trous, ressemblant à ceux réalisés avec une barre à mine et dont quelques traces sont encore bien visibles : cf. 23 rouge, Baraminas Rectis) et explosifs pour détacher de très importantes parties du banc de grès. Ces masses très importantes étaient ensuite débitées de la même manière que précédemment mais avec des poinçons « mécaniques » moins longs en créant des lignes de rupture par alignement de trous proches. Il en reste un bel exemple avec un poinçon en place et (vertèbre axis ; n°24 jaune et 11 bleu). Les pavés étaient ensuite débités et taillés classiquement « à la main »..
La constatation que la carrière, dans sa progression, s’est comme « enfoncée » dans le plateau provient sûrement de ce que les carriers, fins observateurs et très intéressés, au lieu de rester sur le bord du plateau comme en d’autres endroits où il n’existe pas de point de faiblesse préférentiel, suivaient les lignes de diaclases ou fissures préexistantes du banc de grès. Cela leur facilitait l’amorce du travail de débitage. Cette direction (environ N 115), celle que l’on retrouve à quelques degrés près dans les alignements gréseux bellifontains, démontre que ce petit coin essonnien fait partie d’un ensemble régional beaucoup plus vaste, comme par exemple le banc de grès, qui surplombe la vallée de la Mérantaise, situé dans même alignement mais 10 Km plus à l’ouest (même qualité de grès, en encore plus cimenté ; vif de chez vif ! ).
Réponse à une dernière question : où est passée la meulière qui, avec l’argile, a été dégagée pour atteindre la couche de grès ? Réponse : observez les maisons du voisinage.
Oleg S.
14/2/13.
Pour en savoir plus sur le Bassin Parisien, les origines et les évolutions des couches évoquées plus haut, les rapports avec le socle de la Forêt de Fontainebleau, la consultation du guide géologique « le Bassin de Paris » (Masson) vous donnera une approche très précise qui sera avantageusement soutenue, plus globalement, par celle du livre de Charles Pomerol «Découverte géologique de Paris et de l’Ile-de-France » (éditions du BRGM ) qui est l’un des ouvrages de référence à ce sujet.
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